Le 7 novembre 2015
L’agriculture empoisonnée : dépopulation et extinction de l’espèce
humaine
Par l’invité éditorial Colin
Todhunter
Global research, le 6 novembre
2015
Il existe un projet de
dépopulation mondiale. Ce projet consiste à éliminer les « indésirables »,
les « pauvres » et autres individus considérés comme
« indignes » de profiter de ressources limitées.
Cependant, selon Rosemary Mason,
ce projet ne se réalisera pas parce qu’une extinction anthropologique
collective est déjà en cours, qui affectera toutes les formes d’existences sur
cette planète et aussi bien les riches que les pauvres. Les humains vont devoir
lutter pour survivre à ce phénomène.
Une nouvelle publication de
Rosemary A. Mason dans le « Journal de Physique et Chimie biologique »
indique qu’une « sixième extinction » est en cours (l’extinction du
Holocène, quelquefois appelée la Sixième Extinction, est le terme utilisé pour
décrire l’extinction des espèces au cours de l’époque actuelle de l’Holocène –
qui a commencé environ vers 10 000 avant notre ère). Dans son article, « La
sixième extinction collective et les produits chimiques dans
l’environnement : les atteintes à l’environnement ont dépassé les
capacités de régénération de la nature », elle avance que la perte de
biodiversité est le plus urgent des problèmes environnementaux, étant donné que
la biodiversité est cruciale pour ce que nous fournit l’écosystème et pour la
santé humaine. Et le principal coupable est le procédé moderne industriel de
l’agriculture et de l’alimentation basé sur l’usage intensif de produits
chimiques.
Mason affirme qu’il existe un
danger croissant provenant de la production de produits chimiques qui sont des perturbateurs
endocriniens qui pourraient même modifier le ratio sexuel humain et réduire le taux
de sperme. La révolution de l’agriculture industrielle a créé un système
alimentaire mondial dépendant de la technologie, mais également des
vulnérabilités à long-terme, particulièrement sur la dépendance de climats stables,
de monocultures et d’auxiliaires de produits chimiques industriels. De fait,
l’agriculture est la principale source toxique responsable de la dégradation
des sols.
En l’absence de pressions significatives de la
part du public, selon Mason, il y a peu de chances de changer le cours des
évènements assez vite pour éviter le désastre. Le « marché libre »
nous mène à un désastre imminent et la foi aveugle dans la technologie des
multinationales ne nous sauvera pas. En fait, c’est justement cette foi dans la
technologie qui est en train de nous tuer.
Depuis la fin des années 1990,
les scientifiques américains ont publié sur des tons de plus en plus alarmistes
des articles sur un nombre sans précédent de maladies fongiques ou analogues,
qui ont récemment provoqué des cas mortels très vates et les extinctions les
plus importantes jamais constatées chez les espèces sauvages mettant en danger
la sécurité de la chaîne alimentaire. Pourtant il n’y a eu qu’un seul article pour
oser mentionner les pesticides comme étant la cause principale.
Mason cite un amas de preuves
qui démontrent que l’usage généralisé d’insecticides néonicotinoïdes
systémiques et de l’herbicide glyphosate, sur les cultures agricoles, tous deux
provoquant la déficience immunitaire, rendent les espèces vulnérables à des
infections pathogènes émergentes, entraînant des extinctions d’espèces sauvages
de grande ampleur y compris de pollinisateurs essentiels.
En fournissant des preuves démontrant
comment les modèles de maladies humaines correspondent remarquablement au taux
d’utilisation de glyphosate sur les cultures de maïs, de soja et de blé, qui
s’est développé en raison des cultures « prêtes pour le Roundup »,
Mason poursuit en nous présentant des sources supplémentaires montrant comment
notre dépendance excessive aux produits chimiques dans l’agriculture provoque
des dommages irréparables à tous les êtres sur cette planète. La plupart de ces
produits chimiques sont connus depuis de nombreuses années pour provoquer des
maladies. Mais jusqu’à une date récente, les herbicides n’avaient jamais été
pulvérisés directement sur les cultures alimentaires et jamais dans ces
quantités énormes.
Le projet de dépopulation
Mason montre comment
l’agriculture et les organismes génétiquement modifiés (OGM) font partie d’un
projet plus vaste de dépopulation de la planète. Elle observe qu’à l’initiative
de Bill Gates, en mai 2009 quelques-uns des hommes les plus riches des
Etats-Unis se sont réunis au domicile de Paul Nurse, biochimiste britannique
prix Nobel de médecine 2001 et président (de 2003 à 2010) de l’Université
Rockefeller à Manhattan, pour discuter des moyens de s’attaquer à la menace
« désastreuse » environnementale, sociale et industrielle que
représente la surpopulation. L’hôte de la réunion n’était autre que David
Rockefeller Jr. Ces mêmes individus se sont réunis à plusieurs reprises depuis
pour mettre en œuvre une stratégie destinée à s’attaquer à l’augmentation de la
population.
La Fondation Rockefeller (RF)
s’est impliquée dans le financement de la recherche eugénique en coopération
avec certains des scientifiques américains les plus respectés issus
d’universités aussi prestigieuses que Stanford, Yale, Harvard et Princeton. Le
but explicite de ce lobby eugénique financé par les familles fortunées de
l’élite, telles que les Rockefeller, les Carnegie, les Harriman et d’autres
depuis les années 1920, a
incarné ce qu’ils ont appelé « l’eugénisme négatif », à savoir le massacre
systématique des « lignées indésirables ».
La Fondation Rockefeller (RF) a
financé les premières recherches sur les OGM, dont Mason considère qu’elles
font partie du projet de dépopulation. La RF a financé les premières recherches
sur les OGM dans les années 1940 et a effectivement fondé la discipline de la
biologie moléculaire.
Mason cite Steven Druker pour
montrer l’escroquerie qui se cache derrière les OGM et la manière dont les
gouvernements et les institutions scientifiques de pointe ont systématiquement déformé
la présentation des faits concernant les OGM et la recherche scientifique qui
jetait le doute sur leur innocuité. Druker a montré que les OGM avaient des
conséquences graves sur la santé qui ont été longtemps dissimulées.
La Royal Society est
l’institution scientifique la plus éminente au Royaume-Uni à conseiller le
gouvernement. Elle a déformé les faits concernant les OGM et s’est engagée dans
diverses tactiques extrêmement douteuses et trompeuses pour promouvoir cette
technologie.
Druker a écrit une lettre
ouverte à la Royal Society en rappelant qu’elle a l’obligation envers le public
britannique de fournir une réponse publique et de « rectifier les
faits » sur les OGM. Bien que la présidence de Sir Paul Nurse à
l’Université Rockefeller ait pris fin en 2010, après qu’il ait pris la
présidence de la Royal Society, Mason note que Nurse aurait conservé un
laboratoire sur le campus Rockefeller et maintient des relations suivies avec
l’université.
Elle pose la question :
est-ce la raison pour laquelle Sir Paul n’a pas pu (ou voulu) même discuter
d’OGM avec Steven Druker ? A-t-il été envoyé à Londres par la Fondation
Rockefeller pour soutenir le gouvernement britannique dans sa tentative
d’importer des cultures OGM ? On a
bien vu que le gouvernement britannique et l’industrie des modifications
génétiques ont coopéré pour promouvoir les cultures et la nourriture OGM, pour saper
les choix du consommateur et ignorer les dommages sur l’environnement.
Mason poursuit en examinant
l’impact des résidus de glyphosate (les cultures OGM tolérant les herbicides
sont conçues pour fonctionner avec le glyphosate, C3H8NO5P, un désherbant
total), qui se retrouvent dans les organes des animaux, l’urine humaine et le
lait maternel ainsi que dans l’air et les rivières. Elle documente son usage
généralisé et la contamination du sol et de l’eau et remarque que le classement
du glyphosate comme agent carcinogène 2A par l’agence internationale pour la
recherche sur le cancer de l’OMS (carcinogène pour l’homme) est une mauvaise
nouvelle pour l’industrie agrochimique. Elle note également que l’utilisation
du Roundup a mené à un appauvrissement de la biodiversité et que cette perte de
biodiversité est également liée aux néonicotinoïdes. Pourtant, malgré ces
preuves, les services chargés de la réglementation du monde entier continuent
manifestement à ignorer l’utilisation de ces substances.
Pour fournir quelques aperçus
saisissants de l’impact sur la santé du modèle d’agriculture intensive basé sur
les produits chimiques, Mason montre qu’aux Etats-Unis l’accroissement des cas
de maladie d’Alzheimer, d’obésité, de cancer du sein, de cancer de l’œsophage,
d’anomalie congénitales et un fardeau de plus en plus lourd d’incapacités,
particulièrement de maladies mentales, est bien reconnu.
Elle affirme que des plans sont
en cours pour dépeupler la planète de ses sept virgule quelque milliards
d’habitants et d’en réduire le nombre à un niveau plus facilement gérable de
500 millions à 2 milliards d’individus, par toute une association de moyens, y
compris l’empoisonnement et la contamination de l’alimentation en nourriture et
en eau de la planète par l’usage intensif de produits chimiques et l’agriculture
industrielle. Mason note également que les OGM nuisibles à la santé sont plus à
la portée du grand public (sous le prétexte de « nourrir les
pauvres »), alors que les élites sont plus enclines à manger bio.
Nous pourrions bien avoir
disparu avant que la dépopulation planifiée ne montre ses effets.
Bien que Mason présente des
preuves pour démontrer qu’une partie de l’élite américaine a un projet de
dépopulation, compte tenu des quantités de poison injectées dans
l’environnement et les êtres humains, l’essentiel de son argumentation consiste
à dire que nous pourrions bien disparaître avant que le projet ne montre des
résultats – aussi bien les riches que les pauvres.
En conclusion, elle affirme que
l’industrie mondiale des pesticides a été autorisée à diriger les agences de
réglementation et qu’elle a créé des produits chimiques de destruction massive
qui ne peuvent plus être contrôlés. Elle a une certaine confiance dans la discipline
émergente des systèmes biologiques, qui sera capable de comprendre la
complexité de tout l’organisme en tant que système, plutôt que d’en étudier les
parties d’une manière réductrice. Mais Mason est d’avis que finalement c’est au
public de mettre la pression sur les gouvernements et d’amener l’agrobusiness à
rendre des comptes.
Cependant, cela seul ne sera pas
suffisant.
Il est juste de mettre en
évidence les impacts désastreux de la « révolution verte »
pétrochimique parrainée par Rockefeller. Cela a détruit l’agriculture locale
traditionnelle et les économies locales et les a recadrées dans un modèle qui
convient à l’agrobusiness mondial. Il empoisonne la vie et l’environnement,
menace la sécurité alimentaire de par le monde et n’est pas durable. La
« révolution verte » a finalement été un instrument de la politique
étrangère américaine et a été utilisée en conjonction avec différentes
institutions comme le FMI, la Banque Mondiale et l’Organisation Mondiale du
Commerce. Les OGM ne sont qu’une continuation du même projet.
A cet égard, Mason rejoint
l’argumentation du livre de William F. Engdahl « Seeds of
Destruction : The Hidden Agenda of Genetic Manipulation » (Les germes
de la destruction : le projet secret de la manipulation génétique), qui
replace la question des manipulations génétiques et la « révolution
verte » dans le contexte de l’Empire. Engdahl voit également la main de
Rockefeller-Gates derrière le grand projet OGM d’une sinistre stratégie
eugéniste de dépopulation.
Les préoccupations de Mason à
propos de la dépopulation ne devraient pas être écartées, en particulier compte
tenu de l’historique de projets semblables des clans Gates et Rockefeller, de
divers programmes de stérilité secrets qui ont été institués par les Etats-Unis
au cours des décennies et la manière dont l’agriculture continue à être
utilisée comme instrument géopolitique pour faire avancer les projets des
riches aux Etats-Unis.
Pour comprendre le processus qui
a mené à l’agriculture moderne et au rôle joué par des entités comme Monsanto,
nous devons comprendre les enjeux géopolitiques de l’alimentation et de
l’agriculture, qui bénéficie aux intérêts d’un cartel de plus en plus intégré
de la finance, du pétrole, des militaires et de l’agrobusiness. Ce cartel
cherche à profiter de la guerre, de l’esclavage de la dette et du contrôle des
ressources naturelles, indépendamment de toutes notions de sécurité
alimentaire, de bonne santé et de bonne nutrition, de biodiversité, de
diversité de l’offre alimentaire, etc.
De l’avis du spécialiste de la
politique alimentaire et commerciale Devinder Sharma, sur les impacts en
Inde :
« L’Inde est sur la voie
rapide pour placer son agriculture sous le contrôle des multinationales …
modifier les lois existantes sur l’acquisition des terres agricoles, les
ressources en eau, les semences, les engrais, les pesticides et la
transformation d’aliments ; le gouvernement surmultiplie les projets pour
introduire l’agriculture sous contrat et encourager l’organisation du commerce
de détail. Ceci correspond exactement aux recommandations de la Banque Mondiale
et du Fonds Monétaire International ainsi que des institutions financières
internationales ».
Au Pendjab, en Inde, les
pesticides ont transformé l’état en un « épicentre du cancer ». En
outre, les sols indiens sont dégradés en conséquence de l’application de
l’idéologie de la « révolution verte » et des apports chimiques.
L’Inde perd 5 334 millions de tonnes de terrains chaque année en raison de
l’érosion des sols due à l’utilisation inconsidérée et excessive d’engrais,
d’insecticides et de pesticides. Le Conseil indien de la Recherche Agricole
annonce que les sols présentent un déficit en nutriments et en fertilité.
Et maintenant en Inde, il y a
une tentative d’introduire une alimentation basée sur les cultures
génétiquement modifiées d’une manière secrète, non-transparente qui fleure bon
la délinquance réglementaire assaisonnée de pratiques de corruption, ce qui
sous-entend que les fonctionnaires travaillent la main dans la main avec
l’agrobusiness américain.
Alors que les petits
agriculteurs du monde entier sont chassés de leur terre et que le modèle
agricole industriel fondé sur les produits chimiques et les OGM prend le
dessus, les problèmes ne cessent de s’amplifier.
L’environnement, la qualité de
notre nourriture et notre santé sont sacrifiés sur l’autel du profit des
multinationales et d’un genre de pillage basé de quelque chose que nous
pouvons considérer en gros comme du « capitalisme ». La solution
implique une transition vers l’agriculture biologique, l’investissement et la
réaffirmation des modèles locaux d’agriculture. Mais au bout du compte, cela
implique de faire ce que Daniel Maingi de Growth Partners for Africa
(Partenaires de croissance pour l’Afrique) nous dit de faire : « … éliminez
le capitalisme et le business de l’agriculture. »
Cela implique également, selon
Maingi, d’investir dans « … les connaissances locales et l’agro-écologie,
la formation et l’infrastructure » et se montrer solidaire du mouvement de
souveraineté alimentaire.
En d’autres termes, aussi bien
les agriculteurs que les consommateurs doivent s’organiser pour défier les
gouvernements, les instances de réglementation sanitaires corrompues et le big
business agricole à chaque occasion qui se présente. Si nous ne le faisons pas,
ce que Mason décrit pourrait bien arriver.
La source originale de cet
article est Global Research
Copyright ©
Colin Todhunter, Global Research, 2015
Traduction Française Patrick T
rev Isabelle
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